Le sauve-conduit

 

 

 

 

 

 

Vaine ventouse,
navrant Destop :
évier,
blop blop,
blop blop,
toujours bouché.
Alors, vite,
allô
au plombier,
vu qu’à vau-l’eau va
comme une
tuile
dans les tuyaux !

Et le voilà qui se pointe
flanqué de son fidèle
furet
qu’illico il lâche
à l’assaut du siphon and co,
et le furieux,
voilà t-y pas qu’il fouine
et vrille
et racle
et rue
et rôte
et râle
et rend
et ruse
et re
ceci,
et re
cela,
un peu plus haut,
un peu plus bas
et…
oh !
gros
gibier rabattu
refoulant gras

une note salée.

A propos Morgan Riet

Né en 1974 à Bayeux dans le Calvados. Y réside toujours. Ecrit parfois. Textes publiés dans les revues suivantes : Décharge, Comme en poésie, Cairns, Ecrit(s) du Nord, Recours au poème, Créatures, L'Air de rien, Gros Textes, Spered Gouez, Terres de femmes, Friches, L'Autobus,Wham !,La Piscine, Traction-brabant, Coup de soleil, Microbe, Terre à ciel, Poésie première, Florilège, A l'index, Le Capital des mots, Francopolis, Meteor, Touroum bouroum, Mauvaise graine, Poésie/Seine, les Nouveaux cahiers de l'Adour, Inédit Nouveau, les Tas de mots, Libelle, Ce qui reste, Fenêtre sur poésie, les Amis de Thalie, 17 secondes, l'Herbe folle, les Cahiers de poésie, les Cahiers de la rue Ventura, Verso et Paysages écrits *** Recueils et plaquettes : "Lieu cherché, chemins battus" (éd. Clapàs - 2007), "En pays disparate" (même éditeur - 2010)," Midi juste environ" (auto-édition - 2011), Du côté de Vésanie, illustré par Matt Mahlen (éd. Gros textes - 2012), ça brûle (-36° édition - 2012), "Quelque chose", photos de David Lemaresquier (éd. Les Tas de mots - 2013), "Vu de l'intérieur" , illustré par Hervé Gouzerh (éd. Donner à voir - 2013), "A fleur de poème", illustré par Matt Mahlen (même éditeur - 2016), "Sous la cognée" (éd. Voix tissées - 2017), "Chute de fiel / Sang & Diesel" (éd. Gros textes - 2018), "Du soleil, sur la pente" (éd. Voix tissées - 2019), "Suite florale" (éd. Le Cercle et le Carré – 2019), livre d’artiste tiré à 20 exemplaires composé de 15 estampes (15 artistes différents) et d’un court poème accompagnant chacune d’entre elles. "Ou serait-ce autre chose ?", image de David Lemaresquier (Christophe Chomant éditeur - 2020), "Pas par quatre chemins" illustré par Hervé Gouzerh (éd. Donner à Voir - 2021), "Toi, moi, miroir, etc." (Christophe Chomant éditeur - 2024). Ouvrages collectifs : "Visages de poésie" - tome 6 - de Jacques Basse (éd. Rafael de Surtis - 2012), "L'insurrection poétique" - collection Po&vie (éd. Corps Puce - 2015), "Perrin Langda & compagnie (Mgv2>publishing - 2015), "Arbre(s)" (éd. Donner à Voir - 2016), "Dehors, recueil sans abri" (éd. Janus -2016), Au fond des yeux #2 – Yvon Kervinio (éd. l’aventure carto – 2017), Duos – 118 jeunes poètes de langue française né(e)s à partir de 1970 – Anthologie dirigée par Lydia Padellec – Bacchanales N° 59 (Maison de la poésie Rhône-Alpes - 2018), "Jardin(s)" (éd. Donner à Voir - 2019), Nature & poésie – Bacchanales N°63 (Maison de la poésie Rhône-Alpes – 2020) et Ralentir (éd. La Chouette imprévue – 2020).
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13 commentaires pour Le sauve-conduit

  1. jcmian dit :

    Heureusement, apparemment le gibier a pris la … fuite 😉

  2. Micha dit :

    Les conduits mais pas en amour…

  3. Yves dit :

    Ainsi font les plombiers.

  4. Minik do dit :

    Que voilà un poème de bonne facture !

  5. Topa dit :

    J’arrive un peu tard pour sortir des bons mots…
    Alors, une suggestion (stupide, peut-être…) : disposer ton poème comme un calligramme ayant la forme d’un siphon…

  6. vma dit :

    après « le blues du dentiste », le blues du plombier ? 🙂

  7. thalie dit :

    les raccords en fadaise avec une clef de sol

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