suivi de Le jeune homme gris – préface de Patrice Delbourg – paru en 1986
Quelques extraits :
Transfusion
Sous les feux de la rampe du matin
certains portent tout leur être
sur leur visage
comme si à l’intérieur
ils avaient à peine de quoi vivre
Stase
lundi de brume
l’électricité brûle encore
dans les chambres abandonnées
à la hâte
les arbres ne bougent plus
bardé de vitamines
d’anxiolytiques
tu descends l’avenue
tu suis éperdu la troupe des hommes
t’engouffres dans la bouche pleine
du métro tu serres ta carte orange
comme une photo d’amour
une foule de questions tourbillonnent
brasillent à l’intérieur de ton crâne
écrire qu’est-ce que c’est et pourquoi
et pour qui ?
la flèche du temps dans le dos
tu connais mal encore le métier de vivre
tu mélanges tout
l’amour la nudité les efforts le plaisir
la volonté de gagner fait craquer ta solitude
Coupure
;;;;;;;L’autoroute le ciel bas les premiers
phares du soir l’amitié les paupières qui
picotent la volonté de savoir la ;distance
qui te sépare des autres te ;ramène ;à la
certitude que tu mourras; étranglé ;par
l’immense
Pour faire plus ample connaissance avec l’oeuvre de ce poète disparu il y a peu , je vous invite à lire Jacques Josse ou bien encore François-Xavier Farine